lundi 31 octobre 2011

Panique devant le Metropolitan Museum de NY...

Il était vraiment moins une : lorsque je suis arrivé au Metropolitan, après un sprint de trois-quarts d’heure entre Brooklyn et le cœur de Manhattan, grand-père était déjà entouré d’une foule compacte… et pas très aimable. Décidément, il a vraiment du mal à décrypter la psychologie humaine.

Il était en train de monter les marches du Metropolitan lorsqu’il s’est rendu compte à quel point elles étaient bondées. Un peu agoraphobe, il a donc décidé de se « faire oublier afin de passer inaperçu ». Traduction : il a « fait la statue », sur les marches du Met, au milieu de la foule. Les gens ont d’abord cru que c’était une représentation artistique : pour saluer la performance – Melkaridion étant parfaitement immobile depuis plus de cinq minutes, tout de même –, ils ont commencé à applaudir… et à lui jeter des pièces. Erreur tragique ! Mon grand-père est sorti d’un seul coup de son état de « statue » et a balancé un violent coup de pied dans le tas de pièces qui s’était formé devant lui. La sympathie que ressentait la foule envers ce vieillard talentueux s’est transformée en ressentiment. Ils criaient au scandale ! Ils ne comprenaient pas qu’il ait osé refuser leur aide. Moi, je sais que Melkaridion a été profondément blessé par cette charité qu’il n’avait pas demandée et dont il n’avait pas besoin.

Je suis arrivé à ce moment-là. Une nouvelle fois, j’ai dû expliquer à tout le monde que « tout allait bien », que « mon grand-père n’était pas méchant » mais qu’il n’avait pas « toute sa tête ». Rassurés, les badauds se sont dispersés.

J’ai plutôt bien géré la situation, non ? En tout cas, je crois avoir évité la catastrophe !

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